Trekking à Sapa
Il était temps de changer d’air et de dire adieu à la pollution de Hanoi, sans compter que je commençais à être malade. Afin de me ressourcer, j’ai décidé de partir au Nord-Ouest du Vietnam, à Sapa. Cette destination touristique ne vous parlera sûrement pas, mais pour les millions de visiteurs venus en Asie et au Vietnam, c’est LA destination number one du trekking. On y retrouve de superbes paysages, des rizières en terrasse et surtout de belles rencontres avec pas moins de 54 minorités ethniques présentes dans cette zone du Vietnam.
Train de nuit Hanoi-Lao Cai
Pour s’y rendre, j’ai pris le train de nuit à 21:30. A bord, il y a des compartiments de 4 couchettes. Les lits sont très confortables. En réalité, plus confortables que mon lit quotidien. Oui, parce que les lits vietnamiens sont tous composés de matelas hyper rigide. Je peux vous dire que c’était dur (sans jeux de mots) le premier jour. Mais il paraît que c’est bon pour le dos et on s’y fait rapidement.
Dans le compartiment, je fais la rencontre de 3 femmes vietnamiennes (une amie, la mère et sa fille). Trop sympas. Je vous ai dit, ils sont vraiment très chaleureux, les vietnamiens.
A 21:30 pile, nous voilà partis en direction de Lao Cai, une petite ville à la frontière chinoise.
Arrivée à Lao Cai à 5:40, on nous regroupe par agence touristique (la mienne « Sapa Sisters Trekking ») et nous partons en bus navette pour Sapa, à 1 650m d’altitude. Les paysages sur le trajet, étaient magnifiques, mais ça bougeait trop pour prendre des photos !
Une fois à l’agence, je fais la connaissance de ma guide, May et sa famille ethnique des Hmong noirs. Nous partons en trekking avec May, accompagnée d’une marchande de la même minorité ethnique. Mais je ne me souviens plus de son nom (SHAME 😥 ). Pour ma défense, son prénom était compliqué à retenir. Nous l’appellerons donc Marie.
Le début du trekking…
…commence sous la pluie 😦 ! Ce n’était qu’une petite pluie, donc rien de bien méchant. Bon c’est vrai que ce n’était pas non plus la meilleure période de l’année pour y aller. En général, il faut y aller fin mai, lorsque les champs de rizières ont poussé, et que le paysage est entièrement recouvert de végétation. Après 10 minutes de marche à peine, le premier arrêt sous la pluie et la brume…
On continue la marche, et plus on évolue dans la nature, plus ça devient compliqué, pour moi d’avancer. Heureusement, j’avais mon ange gardien Marie. Elle m’a aidé à descendre les chemins de montagnes, devenus vaseux et un peu dangereux, quand même ! Rien que pour les paysages, ça en valait vraiment la peine !
Sur le chemin, on traverse des maisons-cabanes, isolées, appartenant aux propriétaires des champs de rizière. May, me raconte que les cultures de riz, à Sapa et aux alentours, ne sont pas destinées à la vente, mais à la consommation personnelle de chaque paysan propriétaire de son terrain. En fait, contrairement aux autres régions, les cultures de riz ne se font qu’une fois par an alors qu’autour d’Hanoï ou dans le sud du Vietnam, le riz est cultivé plusieurs fois dans l’année et est utilisé à des fins commerciales. Ceci est dû au climat bien particulier de Sapa, avec ses hauts plateaux montagneux et un hiver beaucoup plus froid que dans le reste du pays.
Je rencontre aussi quelques villageois, marchands, des enfants…Des petits bouts de chou, en train de jouer dans les champs ou dans la boue, en claquette 🙂 . Ainsi que des animaux de la ferme (cochons, canards, et de nombreux buffles d’eau).
On traverse aussi des villages (Y Linh Ho – Lao Chai – Tavan). On fait la pause déjeuner à Lao Chai, dans une maison locale. Marie nous quitte à ce moment là. Elle doit continuer le chemin sans nous 😥 .
La nourriture fut très bonne. On a eu droit à un véritable festin. Un peu déçue, par l’absence de communication avec le propriétaire de la maison. Il a préféré regarder la télé ! Mais bon, il a bien cuisiné, alors il est tout pardonné 😉 . Pendant ce temps, la météo s’éclaircit et une douce chaleur nous envahie lorsqu’on reprend le trekking.
Minorités ethniques : entre tradition et modernité
J’apprends davantage sur May. Elle vient de la tribu des Hmong noirs. Elle m’apprend que chaque minorité ethnique à sa propre langue et qu’il est difficile de se comprendre entre les différentes minorités. Le vietnamien est donc sa seconde langue. Ils l’apprennent à l’école avec l’anglais. Mais avec May, j’ai vite compris que la vie moderne prend vite le dessus sur la vie traditionnelle. Iphone à la main, connectée sur les réseaux sociaux, elle connait Beyoncé 😀 … A 21 ans, cette adorable, et folle (dans le bon sens) jeune fille, rêve de parcourir le monde, à son tour. Et je ne peux que l’encourager ! Un vrai petit coup de coeur.
Je me questionnais également sur le fait qu’il y ait peu de vietnamiens qui parlent français alors que le pays a été une ancienne colonie. Elle m’a répondu que seules les personnes âgées savent encore parler français, et qu’après son indépendance, le Vietnam a rejeté la colonisation en privilégiant sa propre identité nationale (grosso modo).
Festival d’habits traditionnels
Le circuit bouclé et de retour à Sapa, j’ai pris le temps de me promener dans la ville de Sapa, avant le retour. En fait, j’étais à la recherche du marché des amoureux, que j’ai lu sur un guide ! La région de Sapa est aussi connu pour ses marchés de produits locaux (on y trouve de tout) mais un marché des amoureux, jamais vu ! A la place, je suis tombée sur un petit défilé de tenues traditionnelles, édition enfants. Trop mignons !
Voilà, J’espère que vous avez aimé cette petite visite de Sapa. Je vous laisse avec cette photo volée d’une dame âgée sur le chemin du retour.
5 mois au Vietnam 
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